Ailleurs

Sur tes champs de bataille, tu verses quelques larmes pour oublier tes guerres
Pour tous ces feux de paille, tu veux rendre les armes, ils t’ont pris à revers

L’orage est dans le ciel, ta vie court dans l’arène, tes rêves rapetissent
Nouvelles étincelles, tu retrouves ta haine cachée dans les coulisses

Tu pars au bout des nuits pour te donner le change
Tu parcours et tu fuis des pays bien étranges

Poissons de la Baltique, un ou deux kangourous, un vieux pont de Venise
La musique et l’Afrique, Sibérie et ses loups, des pas sur la banquise

Combien de cigarettes as-tu déjà roulées sous d’autres latitudes
Combien d’histoires secrètes, d’amours abandonnées, de vieilles habitudes

Ta langue s’est usée, tes oreilles abandonnent
Tes pieds se sont brisés et portant tu t’étonnes

Ne pas courber l’échine, Séoul ou bien Nashville, découvrir les Lapons
Faut-il aller en Chine, combien de grandes villes pour deux ou trois frissons

Les salons de Bangkok, coraux de la Mer Rouge, le Vaudou et ses rites
Aux enchères du troc, tu mises sur ce qui bouge, tu doubles et tu es quitte

Le désert t’a blanchi, tu vas gagner au change
Le malheur englouti, le silence en échange