Prendre la mer avant d’apprivoiser
Ton goût de terre, les mouettes m’ont parlé
R. Ile de Batz, Roscoff au fond des yeux
Tu es la proie du sel et de son feu
Siècles de solitude et trop de vagues à l’âme
Changeant tes habitudes, l’homme a posé sa flamme
Sous le vent des démons tes murs ont de la peine
Comment planter profond des racines humaines ?
R. Ile de Batz, Roscoff au fond des yeux
Vent de Norois qui se fout du Bon Dieu
Cousine des hauts-fonds peux-tu oublier l’eau ?
Tes champs sous le goémon te tricotent une peau
Ta côte déchirée a joué les sirènes
Tous ces bateaux rouillés, tu leur tailles les veines
R. Ile de Batz, Roscoff au fond des yeux
Quand tu te bats la mer fait les gros yeux
Chevaux de trait qui peignent ton granit
Quand le temps est mauvais il faut prendre la fuite
La marée est si fière, elle s’amuse à jeter
Le poids de ses colères sur tes maisons voûtées
R. Ile de Batz, Roscoff au fond des yeux
Oublie le froid, les marins sont heureux
Quand le soleil s’échine à caresser tes côtes
La houle se fait câline, oublie la marée haute
Tragique ou magnifique c’est la mer qui s’en charge
Petite fille d’Armorique pourquoi prends-tu le large ?
R. Ile de Batz, Roscoff au fond des yeux
Ton célibat parfois fait des envieux